Quels sont les conditions pour annuler la vente d’un cheval ?

Quels sont les conditions pour annuler la vente d’un cheval ?

Acheter un cheval revient à passer un contrat de vente entre un acheteur et un vendeur. Toutefois, cette vente est soumise à des obligations et des droits spécifiques. Ainsi, il est bon de savoir qu’un acheteur peut annuler l’achat d’un cheval que sous certaines conditions. Faisons un point.

Quelles sont les conditions pour annuler la vente d’un cheval ?

Avant de se rétracter, l’acheteur devra impérativement vérifier que ses raisons d’annulation sont valables. En droit, il existe quatre causes valables :

  • Le cheval n’est pas en adéquation avec les critères de conformité précisés dans le contrat de vente. Par exemple : le cheval n’a pas été livré selon les clauses définies par le contrat.
  • Les vices du consentement : tout comme les produits, l’acheteur est protégé en cas de vices cachés (dol et erreur sur la substance).
  • Les vices rédhibitoires : le cheval présente certaines maladies non précisées par le vendeur : l’emphysème, le cornage, les tiques, la boiterie antérieure à la vente. Chacun de ces vices doivent être mis en avant 10 jours après la vente, afin d’annuler cette dernière. L’uvéite et l’anémie infectieuse sont quant-elles à mettre en avant dans les 30 jours suivant la vente, pour annuler la transaction.
  • Les vices cachés : attention, le délai de rétractation de 7 jours n’est accordé que si un acheteur achète un cheval à distance.

Ces éléments mettent en avant l’importance d’établir une visite d’achat.

Pourquoi signer un contrat de vente pour son cheval ?

Comment rédiger un contrat de vente d’un cheval ?

La vente d’un cheval diffère de celle d’un bien de consommation ordinaire. Des litiges peuvent donc avoir lieu entre les deux parties si des clauses indispensables ne sont pas mentionnées dans le contrat de vente.

Que doit contenir le contrat de vente ?

  • Les parties : Le contrat de vente d’un cheval contient obligatoirement la désignation des parties : particuliers ou professionnels. Leur qualité dans le domaine équestre doit également y figurer, sans oublier le nombre de chevaux qu’ils ont déjà achetés et qu’ils ont à leur disposition au moment de la conclusion du contrat.
  • L’objet du contrat : Parmi les mentions obligatoires, figure l’objet du contrat. Chaque partie devra ainsi mentionner s’il est un acheteur ou un vendeur.
  • L’identification du cheval : S’en suivent ensuite le nom du cheval, son numéro d’identification que l’on retrouve dans le document d’accompagnement, et sa finalité, que l’animal soit utilisé à titre personnel ou professionnel.
  • Les conditions de vente : Qu’il s’agisse d’une vente simple ou d’une vente sous condition suspensive, les conditions de vente sont à mentionner dans les clauses du contrat. Dans le premier cas, il suffit que les deux parties se mettent d’accord sur l’objet de la vente et sur le prix. Dans le deuxième cas, le contrat ne sera conclu qu’à la suite d’une expertise valable.
  • Le prix et les conditions de règlement : L’élément essentiel de la vente, c’est-à-dire le prix, n’est pas à oublier. Si le montant y afférent est élevé, le demandeur a le droit de demander une caution pour assurer le paiement. En cas de règlement échelonné, les conditions de paiement comme les dates de chaque échéance et le montant de chaque versement sont également à inscrire dans le contrat.
  • La livraison : Une fois le prix inscrit, le délai de livraison est à préciser. Il faut donc mentionner dans le contrat qu’il s’agit d’une livraison immédiate ou différée, que l’animal est à récupérer chez le vendeur ou livré chez l’acheteur, ou que la livraison a lieu dans un endroit neutre préalablement défini par les deux parties. Pour ce qui est des frais de livraison, ces derniers peuvent être à la charge de l’acheteur ou du vendeur. Mais les conditions y afférentes doivent toujours être précisées dans le contrat.
  • Une clause de médiation : elle est obligatoire pour pouvoir faire appel à un médiateur en cas de litige. Ce système de règlement à l’amiable est indispensable pour trouver une solution avant de traîner l’affaire en justice.
Pourquoi signer un contrat de vente pour son cheval ?

Pourquoi signer un contrat de vente pour son cheval ?

La vente d’un cheval est réglementée par la loi française, qu’il s’agisse d’un cheval de race ou non. Ainsi, vendre des équidés (ânes, cheval) est régi par le Code civil et nécessite la rédaction d’un contrat de vente.

Comme tous les biens de consommation classiques (baguettes de pain, vêtements…), une transaction s’effectue entre un vendeur et un acheteur. Toutefois, l’on n’achète pas un cheval comme l’on achèterait une paire de chaussures. La décision d’investir dans un équidé est une décision réfléchie et bien souvent pour un usage très particulier, comme la compétition pour ne donner qu’un exemple. Le cheval est dressé et obéit aux règles données par un cavalier. Selon l’usage souhaité, le cheval doit avoir une bonne condition physique et mentale. Le contrat de vente va permettre à un acheteur de détourner les arnaques et de faire jouer la justice lors d’un litige.

Comment bien rédiger un contrat de vente ?

Pour éviter des procédures de justice onéreuses et longues, il est bon de prendre toutes les précautions nécessaires lors d’une vente d’un équidé.

Par conséquent, le contrat de vente devra comporter les mentions suivantes :

  • Identification du vendeur (nom, prénom, coordonnées complètes, profession, professionnel ou particulier)
  • Identification de l’acquéreur et du cavalier si nécessaire (nom, prénom, coordonnées complètes, profession, niveau équestre, usage professionnel ou particulier)
  • Identification du cheval (nom, date de naissance, race, le numéro SIRE, le numéro UELN, les problèmes de santé du cheval ainsi que son niveau)
  • Usage du cheval : dans cette catégorie, l’acheteur devra spécifier les raisons de l’achat d’un équidé. Ainsi, il précisera si le cheval est destiné à la compétition, le niveau visé, la discipline (dressage, attelage, voltige, TREC, endurance, randonnée, retraite…)
  • Le prix et les conditions de paiement
  • Expertise du cheval par un vétérinaire
  • Expertise du cheval par un maréchal-ferrant (Examen de maréchalerie)
  • Essai du cheval (préciser la période d’essai)
  • Expertise par un professionnel du monde équestre
  • Les conditions de vente