Choisir le foin de mon cheval

Mis en avant

Le foin est l’un des éléments principaux constituant le régime alimentaire de nombreux chevaux domestiques. Qu’ils vivent au box ou au pré, nos équidés consomment en effet du fourrage tout au long de l’année ou à minima durant la période hivernale. 

Cependant, si le budget que représente le foin peut être conséquent, un critère reste essentiel lors de l’achat : trouver un aliment qualitatif et adapté à sa monture. Voici donc nos conseils pour choisir le meilleur foin pour votre compagnon.

De quoi est composé le foin de mon cheval ?

Le foin est constitué d’herbes sèches, récoltées au cours du printemps. Il peut s’agir de graminées (comme le ray-grass ou le dactyle) ou de légumineuses, comme le trèfle ou la luzerne. 

Le foin de prairie est en général composé d’un mélange de ces différentes espèces, mais il est aussi possible de trouver du foin plus spécifique, de graminées ou de légumineuses. 

Cet aliment est essentiel pour le cheval, pour subvenir à ses besoins énergétiques tout en correspondant parfaitement à ses capacités digestives. 

Stade végétatif ou stade reproductif

La récolte des herbacées peut se faire soit dans un stade précoce, le stade végétatif, soit dans un stade plus tardif dit reproductif. 

Dans le premier, l’herbe est riche en sucres et en protéines, sa valeur énergétique est importante, et on peut y retrouver des feuilles. Au stade reproductif, la plante possède des fleurs, va perdre de ses vertus nutritionnelles et se charger en cellulose. Elle sera également plus lourde et plus rigide.

Le foin de légumineuses

Les légumineuses sont à proposer avec parcimonie aux équidés : très riches, elles peuvent être la source de coliques ou de fourbures si elles sont données en excès. On estime que leur part ne devrait pas dépasser les 20% de la ration de fourrage, et qu’elles seraient plutôt à distribuer à des animaux aux besoins énergétiques importants, comme les poulains et les poulinières, les chevaux de sport ou encore les individus âgés.

Le foin de graminées

Les graminées peuvent être récoltées à différents moments : au début de la pousse, durant la floraison ou encore à un stade plus tardif. Cependant, si la période de la coupe n’a que peu d’importance en ce qui concerne les légumineuses, elle l’est bien davantage pour les graminées. 

En effet, en début de pousse, les herbes vont être plutôt riches. Et plus les semaines vont passer, plus elles vont s’appauvrir et se charger en cellulose. Aussi, plus la récolte sera tardive, et plus l’herbe va avoir un aspect rigide, perdra de son appétence et de ses qualités nutritives, voire, sera délaissée par l’animal.

À chaque cheval son foin

Comme vous n’achèteriez sans doute pas n’importe quelles croquettes pour votre chien ou votre chat, il est capital de comprendre que tous les foins ne conviennent pas à tous les chevaux. D’ailleurs, un équidé ne doit pas forcément être complémenté au-delà de son apport en fourrage. Cela va dépendre de ses conditions propres. Son besoin nutritionnel va correspondre à son âge, son activité physique, ses problèmes de santé, ou encore de sa race…

Aussi, si votre compagnon doit recevoir une alimentation riche, car il est en croissance, ou au contraire plutôt âgé, qu’il s’agit d’une poulinière ou d’un cheval de sport qui a des besoins importants, vous pouvez vous tourner vers un mélange de graminées et de légumineuses, si possible récoltés sur un stade précoce, mais non avancé. Le foin sera alors bien plus énergétique, et comblera suffisamment ses besoins alimentaires et métaboliques. 

À l’inverse, pour un cheval sédentaire, ou encore pour des animaux qui ont tendance à l’embonpoint comme certaines races de poneys, il est préférable de donner uniquement du foin de graminées, et ramassé en fin de phase végétative voire en tout début de phase reproductive. Il en va de même pour des équidés ayant des désordres métaboliques, qui doivent impérativement recevoir une alimentation pauvre en sucre et en amidon. 

D’ailleurs, un foin jeune et riche, à la valeur nutritive importante, va avoir une appétence considérable : un cheval gourmand aura tôt fait d’en manger beaucoup.

À quoi reconnait-on un foin de bonne qualité ?

Pour choisir le meilleur aliment pour votre cheval, il est essentiel de savoir reconnaitre un foin de qualité. N’hésitez pas à le sentir et à observer sa couleur. 

Un foin riche sera plutôt vert et aura une odeur particulièrement agréable. Un foin récolté tardivement sera plus épais ou plus lourd, et aussi plus jaune. Son odeur sera elle aussi agréable, mais moins prononcée.

Le foin ne doit absolument pas être poussiéreux, ou présenter des traces de moisissures (signes d’une mauvaise récolte, d’un séchage défectueux ou d’une piètre conservation).

Il est essentiel de vous renseigner sur la façon dont il a été stocké, si possible dans une grange fermée, à l’abri de la lumière et de l’humidité. La conservation du foin a en effet une très grande influence dans la préservation de sa qualité et de ses propriétés nutritives.

Donner un fourrage de mauvaise qualité à son cheval : quels sont les risques ?

En tout état de cause, la qualité du fourrage et son adéquation avec les besoins de votre équidé a un impact très important. 

Si l’aliment que vous choisissez n’est pas adapté à ses besoins (car il n’est pas assez nourrissant par exemple) votre animal peut souffrir de carences ou de troubles de croissance qui peuvent déboucher sur des soucis de santé plus graves. Il en va de même si vous optez pour un foin très riche ou non approprié pour un cheval sédentaire qui a tendance à l’embonpoint.

Par ailleurs les risques d’un foin de mauvaise qualité sont également à prendre en considération. En effet, des moisissures peuvent se développer dans le fourrage en lui donnant une odeur désagréable, et le foin sera négligé par le cheval. Elles vont également être très nocives pour votre compagnon et entrainer des problèmes respiratoires, des allergies ou encore des intoxications alimentaires.

Conclusion

L’alimentation de votre équidé a un véritable impact sur sa santé et ses performances. C’est un animal sensible, aussi, une maladie ou un accident peuvent vite avoir de lourdes répercussions, notamment en termes de frais vétérinaires. N’oubliez pas que toute l’équipe d’Equitanet est à vos côtés afin de vous conseiller sur les meilleures assurances pour chevaux et les formules les plus adaptées à votre compagnon.

Quelle alimentation pour votre cheval durant l’hiver ?

Quelle alimentation pour votre cheval durant l’hiver

Quels sont les aliments à éviter avec votre cheval en hiver ? De quelles vitamines a-t-il besoin ? Découvrez quelques infos pratiques pour mieux passer l’hiver avec votre cheval.

Le cheval est un herbivore. Durant l’été, il mange de l’herbe au pré en grande quantité. L’alimentation au sol est de loin la meilleure, la plus naturelle qui soit. Lorsque l’hiver arrive, l’herbe du pré sèche et durcit, elle se fait de plus en plus rare. De plus, l’herbe n’est pas très énergétique. Il est alors indispensable de combler le manque d’herbe pas d’autres aliments et de modifier le régime alimentaire du cheval. Surtout s’il vit à l’extérieur plutôt qu’en box. Car pour maintenir sa température corporelle, l’animal va puiser dans ses réserves adipeuses.

S’il ne mange pas suffisamment d’aliments de bonne qualité, il risque de maigrir. Ses réserves adipeuses lui permettront de s’adapter à la baisse des températures (la graisse isole du froid), mais ses besoins en énergie augmentent de toute façon pendant la saison froide.

Pour bien nourrir son cheval l’hiver, il convient de suivre quelques règles :

Augmenter sa ration calorique

Il faudra tout d’abord veiller à augmenter sa ration calorique, car en digérant, le cheval va produire de la chaleur. Cela est d’autant plus vrai que le cheval vit au pré. Mais cela ne sera pas suffisant : il faudra veiller à la qualité de son alimentation et rajouter des compléments si besoin.

Le foin et les compléments alimentaires

Le foin est une nourriture de bonne qualité pour un cheval. La quantité de fourrage dépendra du poids du cheval, mais la plupart du temps, elle correspond à 10 à 15 kg par jour. Elle devrait représenter la moitié de la nourriture absorbée quotidiennement. Cependant, le fourrage conservé ne contient pas tous les nutriments nécessaires à la bonne santé du cheval. Il présente des déficits en vitamines et minéraux qu’il faudra combler autrement. L’absence d’ensoleillement peut également créer des carences en vitamine D. Il est donc conseillé de donner des suppléments : vitamines D, A et E, C, acides gras, oméga 3, oligo-éléments et minéraux.

Le grain

Le grain possède lui aussi des atouts intéressants. En été, il n’est pas utile de donner du grain au cheval. Mais lorsqu’il fait froid, il ne faut pas hésiter à ajouter des graines ou des aliments à base de céréales à sa ration. Ces aliments sont très concentrés en énergie.

Eviter la déshydratation

Enfin, il ne faut pas oublier de laisser au cheval de l’eau en abondance, comme en été. En hiver, il faudra la chauffer légèrement. Un cheval qui boit de l’eau glacée risque de souffrir de coliques. Il faut donc amener l’eau à température ambiante et vérifier que le cheval boit suffisamment pour éviter la déshydratation.