Le ski joëring : zoom sur une discipline hivernale

Mis en avant

Avec l’arrivée du froid et de la neige, beaucoup de cavaliers rangent leurs bottes et leur selle pour ne reprendre leur passion que durant la belle saison. Cependant, de nombreuses activités équestres peuvent être pratiquées en hiver, et c’est notamment le cas du ski joëring ! Cette discipline venue de Scandinavie est en effet parfaite pour conjuguer deux sports à sensations fortes : le ski et l’attelage.

Qu’est ce que le ski joëring ?

Le ski joëring est une discipline qui permet d’allier le ski et l’approche de l’animal. Bien qu’il puisse être pratiqué aussi avec des chiens, on connait particulièrement cette discipline dans le monde équestre, comme une activité combinant l’attelage et le ski.

Avant d’être considéré comme une pratique sportive, le ski joëring était avant tout un moyen de locomotion couramment utilisé en Scandinavie. Il était en effet d’usage de se déplacer ainsi notamment dans les zones rurales, afin de faciliter les déplacements lors des périodes les plus enneigées. 

C’est au cours du 20e siècle que le ski joëring a été développé pour le sport, et ce surtout en Suisse, où il devient une activité à part entière, connue en particulier pour ses courses (à Saint-Moritz).

Aujourd’hui pratiqué dans de nombreux pays d’Europe, aux États-Unis et aussi en Australie, que ce soit pour la compétition, mais également pour le loisir, le ski joëring à cheval compte chaque année de plus en plus d’adeptes.

Le ski joëring : une discipline aux multiples facettes

Le ski joëring est donc avant tout un moyen de locomotion et une très bonne activité de loisirs. On peut le pratiquer pour le plaisir d’associer équitation et ski, ou encore tout simplement pour aller faire des promenades et des randonnées. Cependant, c’est aussi un sport reconnu par la Fédération Française d’Équitation, qui regroupe 

Le slalom géant et le spécial

Le slalom est une épreuve classique durant laquelle le concurrent doit zigzaguer entre des fanions disposés à intervalles réguliers. La différence principale entre le slalom géant et le spécial, c’est que dans le cas du premier, skieur et cheval doivent effectuer le slalom. Dans le spécial, le cheval est lancé en ligne droite et seul le skieur doit slalomer.

La vitesse

L’épreuve de vitesse se déroule soit en départ arrêté soit lancé, sur une piste en forme d’anneau d’environ 7m de large pour 300 m de longueur. La distance à parcourir est variable, et d’au moins 500m selon les catégories (entre 500 et 1500 m). Elle comprend toujours plusieurs concurrents, avec un minimum de deux. Elle est chronométrée et c’est le couple skieur-cheval qui termine le plus rapidement qui l’emporte.

La maniabilité et la maitrise des allures 

L’épreuve de maniabilité est jugée quant à elle selon deux axes : la maitrise des allures, et la capacité à franchir des difficultés. 

La maitrise des allures s’effectue du pas au trot, ou du trot vers le galop selon la catégorie des participants. Les concurrents doivent réaliser des transitions et montrer qu’ils sont aptes à maintenir une allure demandée sur une distance.    

En ce qui concerne l’épreuve de maniabilité, elle consiste en des dispositifs à passer, il peut s’agir de chicanes, de dolines, d’un trèfle ou encore d’un tremplin. Comme pour une épreuve de saut d’obstacles, une reconnaissance à pied est prévue, afin de connaitre le plan du parcours et les différents dispositifs à passer. 

Pour chaque épreuve, le couple skieur-cheval doit réaliser entre 6 et 8 exercices. Une vitesse maximum à ne pas dépasser est également règlementée.

La maniabilité et la maitrise des allures sont évaluées par une notation réalisée par le jury, composé d’un président, d’un chef de piste et d’un commissaire de paddock

Quel cheval et quel équipement pour pratiquer le ski joëring ?

La race du cheval n’a que peu d’importance dans la pratique du ski joëring, cependant, son dressage est essentiel pour pouvoir faire cette activité en toute sécurité. L’équidé doit avoir de solides bases en attelage et bien répondre aux longues rênes. Le ski joëring est par ailleurs très enrichissant pour tous les propriétaires de poneys et notamment de shetlands, afin de partager un moment ludique et amusant avec leur petit compagnon.

L’équipement a également toute son importance : on pratique le ski joëring avec un harnais et un brancard pour tracter le cavalier. Les skis doivent faire au maximum 1.50m de long, et il est nécessaire de respecter une distance d’au moins 40 cm entre les postérieurs de l’animal et les spatules des skis. 

Obligatoire en compétition et fortement recommandé en raison des risques de traumatismes crâniens en cas de chute, le port du casque est un impératif. Et le reste du matériel à avoir dépend bien sûr des conditions météorologiques, comme pour tout sport d’hiver !

Les talents d’un bon cavalier de ski joëring

Pour pratiquer le ski joëring, il faut avoir une double casquette : il est primordial en effet d’être un skieur aguerri, mais aussi de manier correctement son cheval et de créer une forme de complicité avec lui. Mais il n’est cependant pas nécessaire de savoir monter à cheval !

Pour les débutants, cette discipline peut être pratiquée sur un terrain en neige damée clos et permettant de prendre ses marques rapidement si tant est qu’on possède un bon équilibre. 

Les personnes plus expérimentées pourront quant à elle s’amuser en extérieur, en partir en randonnée par exemple. 

Pratiquer… même en été

Le ski joëring est très populaire en montagne et se pratique dans de nombreuses stations de ski. Du débutant au cavalier confirmé, vous pouvez tout à fait profiter d’un séjour en altitude pour vous initier à ce sport intense et riche en sensations fortes. Mais ne croyez pas qu’on ne fait du ski joëring que durant la période hivernale ! En effet, différents terrains peuvent s’y prêter, et notamment sur l’herbe, avec des rollers ou des ski-roues pour pouvoir vous amuser toute l’année.

Réglementation de l’attelage payant

L’usage d’un attelage permet de transporter des passagers. On parle d’attelage rémunéré dès lors que ce transport est effectué moyennant un rétribution financière. C’est une activité qui se développe notamment pour des circuits touristiques dans les centres-villes ou lors de festivités (mariages, fêtes locales, spectacles…). Toutefois, il existe une réglementation propre à l’attelage rémunéré.

La réglementation concernant le meneur de l’attelage

Il faut rappeler que le meneur n’est pas un cavalier mais un conducteur destiné à circuler sur la chaussée. En ce sens, il est soumis au respect du code de la route, y compris concernant la consommation d’alcool.

À savoir : Lorsque l’on est à cheval, on est également soumis au Code de la route, comme tout « conducteur ». Cependant, lorsque l’on est à pied à côté de son cheval, on est considéré comme« piéton ».

Il n’existe pas de qualification ou permis de conduire spécifique à la conduite d’un attelage sur la route. Cependant, le retrait du permis de conduire classique entraîne l’interdiction de mener un attelage.

Un niveau minimum de formation en matière d’attelage est tout de même requis. Le Galop 5 Attelage délivré par la FFE autorise la conduite d’un attelage tracté par un seul cheval, tandis que le Galop 8 Attelage autorise de mener un véhicule attelé en paire. Il existe également des formations spécifiques (comme la formation Meneur Accompagnateur du Tourisme Équestre).

La réglementation concernant le véhicule attelé

Comme pour les meneurs, les véhicules attelés sont soumis aux prescriptions du code de la route : respect des feux, règles de priorité, stop, sens de circulation…).

  • Un attelage ne peut comporter plus de 4 chevaux en file et 3 chevaux de front (soit plus de 2,95 mètres en largeur).
  • Les Véhicules à Traction Animale doivent être muni d’un dispositif de freinage.
  • Entre la tombée et le lever du jour, un attelage en mouvement doit utiliser les feux suivants afin d’être visible à une distance de 200 m : à l’avant, un feu blanc, et à l’arrière, un feu rouge. Les indicateurs de directions ne sont pas encore obligatoires.
  • Outre les feux, les véhicules attelés doivent disposer de 2 catadioptres rouges à l’arrière (visibles, triangulaires, et homologués). Par ailleurs, le véhicule, mais aussi le meneur et les chevaux doivent être visibles et signalés par des bandes réfléchissantes.

L’importance d’une assurance pour l’attelage rémunéré

L’attelage rémunéré est une activité professionnelle au même titre qu’un centre équestre ou un élevage.

Cette activité requiert donc d’avoir une forme juridique pour encaisser les prestations et la souscription d’une Responsabilité Civile professionnelle. Celle-ci permettra de couvrir les potentiels dommages corporels ou matériels causés parle cheval ou la calèche. En effet, en circulant sur la chaussée, un attelage peut rencontrer piétons, cyclistes, automobilistes… Les accidents, bien que rares, peuvent arriver. Faites un devis d’assurance en un clic !

Garantir son attelage : un jeu d’enfant !

Il n’a pas toujours été facile d’assurer un attelage par le passé. Dorénavant, rien de plus simple auprès des compagnies spécialisées. Découvrez les spécificités de ces contrats.

Les assureurs sont généralement réticents pour garantir les dommages accidentels occasionnés a l’attelage en cours de circulation ou d’entrainement. Mais certaines formules existent et vous éviteront bien des soucis si votre attelage accroche un arbre, une souche ou se renverse au fossé…

La garantie tous risques attelage existe, même si elle ne joue jamais au cours des compétitions de marathon et chacun aura bien compris pourquoi.

Cependant votre investissement loisir reste préserve pour les chocs imprévus, les accidents de circulation ou le versement accidentel.
C’est une tranquillité appréciable, d’autant plus que l’indemnisation vous suit également en cours de transport sur votre remorque spécialement adaptée.

Dernièrement une garantie a vu le jour pour couvrir également le meneur et ses passagers en « individuelle accident corporel ».
Tout y est… Vous pouvez mener tranquille… Bonnes randonnées !