Porcelle enracinée :danger

La porcelle enracinée : attention danger

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Suite à plusieurs déclarations de sinistres au sujet d’intoxication à la porcelle enracinée, il nous semblait primordial de vous alerter sur le sujet. 

Durant l’été, certaines plantes sont souvent présentes dans nos pâtures, et c’est notamment le cas de la porcelle enracinée. Très reconnaissable avec ses fleurs jaunes et ses longues tiges, elle peut être la cause d’intoxications chez le cheval.

Qu’est-ce que la porcelle enracinée?

La porcelle enracinée, ou Hypochaeris radicata, est une plante herbacée vivace, possédant des fleurs jaunes et ressemblant à s’y méprendre au pissenlit (dont elle fait d’ailleurs partie de la famille, les Asteracées). Elle est néanmoins bien plus haute et peut atteindre 70 cm.

Ses longues tiges ne possèdent pas de feuilles : ces dernières forment des rosettes directement sur le sol.

Ses fruits, les akènes, sont semblables à de petits poils qui vont se disséminer au vent : elle se disperse par conséquent assez facilement, ce qui la rend d’autant plus difficile à contrôler.

Très répandue sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine, on la trouve dans les prairies dès le début du printemps et jusqu’à l’automne. Elle apprécie particulièrement les climats secs, voire arides, et fait donc partie des végétaux qui perdurent au cours des périodes de canicule.

Longtemps consommée au même titre que le pissenlit, elle peut cependant causer une forme d’intoxication chez les équidés.

Le cheval n’est pas forcément friand de porcelle enracinée : il va le plus souvent la laisser de côté pour se nourrir d’autres herbes plus comestibles. Néanmoins, dans certains cas, et notamment lors d’épisodes de sècheresse, il peut arriver qu’elle fasse partie des seules plantes à subsister : elle peut être alors mangée par les chevaux si ceux-ci n’ont pas de sources annexes d’alimentation à portée de dent et provoquer alors une intoxication.

La molécule responsable de cette maladie n’est pour le moment pas connue, tout comme la quantité à partir de laquelle l’ingestion de porcelle peut entrainer des troubles chez l’équidé.

Les symptômes d’une intoxication à la porcelle enracinée chez le cheval

Les symptômes d’une intoxication à la porcelle enracinée sont très remarquables, car elle va affecter le système nerveux central de l’équidé. 

Elle est la principale cause du syndrome de «  Harper australien » qui se manifeste par des désordres locomoteurs importants et des hyperflexions des membres postérieurs. Le cheval malade va aussi avoir des difficultés à tourner, à reculer ou encore à donner les pieds. Il peut même en venir à se déplacer par petits bonds dans les cas les plus sévères. 

Que faire en cas d’intoxication ?

En cas d’intoxication à la porcelle enracinée, il est tout d’abord primordial d’appeler votre vétérinaire avant de changer le cheval de pré pour lui éviter l’accès à la plante, ou de retirer le foin pouvant en contenir. L’animal doit éliminer les toxines progressivement, et ce processus se fait en quelques semaines voire quelques mois. Afin de l’aider, le vétérinaire peut administrer des myorelaxants et proposer des cures drainantes.

Prévenir l’intoxication à la porcelle enracinée

Afin d’éviter toute intoxication ou toute récidive, il est essentiel de porter une attention particulière au foin que l’on donne à son animal, mais également à ses terrains. Il est recommandé de procéder à l’arrachage de la porcelle et notamment de la partie vivace (la rosette de feuilles et ses racines), à leur élimination en déchetterie, et à la surveillance des prairies. 

Par ailleurs, il est aussi conseillé de limiter le surpâturage, et durant la période estivale si votre cheval est à la diète, soyez vigilant quant à la présence de cette plante dans son lieu de vie.