Tout gardien d’un animal, et notamment d’un équidé, se doit de maintenir son bien-être de façon quotidienne. Or, les soins nécessaires et les points à observer ne s’improvisent pas, et se doivent d’être réalisés chaque jour pour veiller à la bonne santé de votre cheval, prévenir les maladies et panser les blessures accidentelles au plus tôt.
Prévenir les pathologies du cheval en respectant ses besoins fondamentaux
Le bien-être du cheval, qu’il soit physique ou mental, passe tout d’abord par le respect de ses besoins fondamentaux : être en contact avec ses congénères, être actif, avoir une bonne alimentation et un lieu de vie adapté en font partie.
Une vie sociale et de l’exercice physique pour contribuer au bien-être de son cheval
Tout équidé doit pouvoir être en contact avec des membres de son espèce. Animal grégaire, il a besoin de communiquer vocalement, en observant, en sentant, mais également en touchant les autres. Le contact social est une condition nécessaire au maintien de son bien-être mental et de son équilibre.
Par ailleurs, il est essentiel de pouvoir lui permettre d’être actif tout au long de la journée : marcher en s’alimentant, jouer avec ses congénères, travailler avec son cavalier : le cheval est un animal qui a besoin de se dépenser. Outre l’intérêt indiscutable sur sa santé physique, cela va favoriser une bonne circulation sanguine, mais également le fonctionnement adéquat de son système digestif.
Une bonne alimentation pour limiter les pathologies digestives
L’alimentation du cheval va dépendre d’un certain nombre de facteurs comme son degré d’exercice, son âge, sa condition physique, son lieu de vie ou encore sa race.
Néanmoins, l’essentiel de sa nourriture doit être fait de fourrage, pour répondre aux besoins naturels de son système digestif et à ses capacités intrinsèques. Le cheval est avant tout fait pour se nourrir de fibres dans lesquelles il va trouver les nutriments indispensables pour faire fonctionner son organisme au mieux, et de la façon la plus performante.
Les fibres vont aussi lui permettre de secréter de la salive : celle-ci possède un rôle fondamental dans la neutralisation du pH de l’estomac, et réduit donc les risques de certaines pathologies comme les ulcères.
Le foin va favoriser un transit long et respectueux de son système intestinal, qui va être stimulé en continu. Cela limite naturellement les arrêts ou les ralentissements du transit.
Un lieu de vie adapté
Un lieu de vie adapté aux équidés, c’est avant tout un endroit avec suffisamment d’espace pour qu’ils puissent marcher ou courir, tout au long de la journée. Il possède de quoi s’abriter du vent, des intempéries ou de la chaleur.
Il peut donc s’agir d’un box avec un accès à un paddock d’une taille importante, ou d’une pâture. Dans tous les cas, il est propre et sans risques pour lui.
Des soins quotidiens pour mieux prévenir les maladies
Un cheval requiert des soins réguliers : cela va en effet permettre à son propriétaire d’améliorer leur relation, de vérifier que son animal est en bonne santé et de détecter de façon précoce les éventuels soucis.
Un pansage dans les règles de l’art
Panser son cheval est un moment très apprécié des cavaliers, mais aussi de leur monture. C’est souvent la toute première étape lorsqu’ils leur rendent visite.
Le brossage va nettoyer le poil du cheval, et aussi le préparer mentalement à une séance d’exercice. Mais surtout, cela va permettre de contrôler l’état de son animal : constater la présence d’éventuelles plaies, parasites, ou encore zones sensibles.
Le pansage doit comprendre une vérification de l’ensemble des parties du corps de votre cheval, y compris la tête, les yeux et le dessous du ventre. Il est primordial de prendre le temps de tout observer et d’être attentif à la moindre blessure.
Les sabots et les membres doivent faire l’objet d’une vérification minutieuse également. L’état du pied, une odeur désagréable, une éventuelle sensibilité au toucher, une chaleur peuvent alerter le cavalier d’un souci.
Mouches et tiques
Les parasites du cheval peuvent avoir un effet néfaste sur sa santé : les mouches peuvent par exemple être la cause d’une infestation de vers intestinaux, et les tiques sont susceptibles d’être porteuses d’un très grand nombre de pathogènes.
Aussi, le retrait des mouches plates, l’élimination des tiques et la prévention de façon globale contre les parasites à l’aide de traitement naturels ou non s’avèrent souvent très efficaces pour lutter contre certaines maladies.
Pour ce faire, il faut veiller à la bonne vermifugation de son animal, l’utilisation de produits répulsifs contre les insectes notamment en été (principalement commercialisés sous la forme de sprays à appliquer lors du pansage).
Apprendre à observer son cheval
Certaines pathologies ne sont pas toujours visibles d’un premier abord : un équidé malade peut simplement montrer un comportement différent, ses membres peuvent être légèrement gonflés ou il peut avoir une démarche anormale…
Aussi, il est essentiel de bien connaitre son cheval et apprendre à repérer ces signes nécessite de bien l’observer.
Lors de chaque visite, prenez le temps d’être attentif à votre compagnon, à son comportement. Vous semble-t-il fatigué, ou au contraire un peu trop agité, se déplace-t-il correctement ? Le moindre détail peut vous permettre d’approfondir les recherches.
Que faire si mon cheval se blesse : soigner les pathologies courantes
Soigner une plaie cutanée
Une lésion, même petite, doit toujours être soignée et surveillée : elle reste une brèche dans l’épiderme du cheval, qui est la première barrière de défense contre les bactéries, et donc représente une entrée directe pour les pathogènes. Sans soin, elle peut devenir la source d’une infection plus grave.
Si lors du pansage vous repérez une plaie, il est essentiel de respecter deux étapes : le nettoyage et la désinfection.
Le nettoyage retire les saletés qui se trouvent autour et sur la blessure. Il doit se faire avec un produit adapté à l’endroit (peau, muqueuse…) et à l’animal. Le plus couramment utilisé est la povidone iodée sous la forme de savon liquide (Bétadine). Il est aussi possible dans certains cas de raser le pourtour de la zone afin de faciliter l’entretien.
La désinfection permet ensuite d’éliminer les pathogènes présents sur la plaie et de limiter les risques d’infection ou de surinfection.
Il est nécessaire de respecter ce processus quotidiennement jusqu’à la cicatrisation complète.
Les boiteries
Les boiteries chez le cheval peuvent avoir de nombreuses origines, mais si vous constatez que votre équidé boite, il est tout d’abord recommandé de vérifier l’absence de plaie, et de réaliser un nettoyage minutieux des sabots : un caillou ou un simple objet peut s’être glissé dans les lacunes ou la sole et en être la cause principale.
Par ailleurs, si le membre est engorgé, il est possible de le doucher pour le refroidir et le soulager.
Si la raison n’est pas visible ou rectifiable dans l’immédiat, et même s’il ne s’agit souvent pas d’une urgence vitale, il est conseillé de prendre rendez-vous avez le vétérinaire afin de procéder à des examens complémentaires. En effet, si certaines boiteries peuvent se soigner d’elles-mêmes, d’autres au contraire vont perdurer, voire s’accroitre, au détriment du bien-être de votre animal.
Constater un début de crise de coliques
Les coliques sont la première cause de décès chez les chevaux, et tous les équidés, même les plus rustiques, peuvent être touchés. Les signes de la colique sont très reconnaissables : l’animal semble nerveux, regarde ses flancs, va se donner des coups de pied au niveau de l’abdomen, se coucher et se relever souvent.
Si tel est le cas, commencez par restreindre l’accès à la nourriture, et faites-le marcher. Écouter son ventre peut être une bonne indication, surtout s’il est silencieux. Son système digestif doit en effet toujours émettre des bruits intestinaux, signe d’un transit en fonctionnement.
Enfin, appelez votre vétérinaire : les coliques sont une urgence vitale pour le cheval et le poney.
Les pathologies du sabot
Parmi les désordres récurrents des pieds du cheval, on va retrouver les abcès, les seimes, la pourriture de la fourchette ou encore les bleimes.
Si la pourriture de la fourchette est distinguable par sa mauvaise odeur et son état visuel, et traitable avec certains produits comme la liqueur de villate, il n’est cependant pas toujours évident de connaitre la cause exacte d’une douleur.
En touchant le sabot, vous pourrez identifier une éventuelle source de chaleur, une gonfle ou, si le pied est clair, un hématome.
Les pathologies du sabot vont presque systématiquement entrainer une boiterie. Dans tous les cas, une visite du maréchal-ferrant peut être nécessaire : en sondant le sabot, il pourra déterminer la localisation précise de la douleur et proposer un diagnostic.
Les premiers gestes à avoir en cas de souci
En tant que propriétaire, certains gestes se doivent d’être connus pour pouvoir réagir en cas d’urgence.
Il est par exemple conseillé d’avoir toujours à portée de main un thermomètre pour pouvoir prendre la température de son cheval, qui se situe normalement entre 37,5 et 38°C. Elle peut être amenée à fluctuer légèrement, notamment s’il se réveille juste ou au contraire s’il vient d’avoir une activité importante.
Il est aussi essentiel de savoir évaluer son rythme cardiaque, en prenant son pouls sur une artère. Les endroits les plus simples sont sous la ganache et au niveau du boulet. La fréquence cardiaque d’un cheval est d’approximativement 40 battements par minute au repos, et jusqu’à 5 fois plus en cas d’exercice intense.
Enfin, vous pouvez également déterminer sa fréquence respiratoire, en comptant le nombre de cycles inspiration – expiration par minute (environ 12 chez un individu adulte et en bonne santé).
N’oubliez pas que votre vétérinaire est là : en cas de doute, il est préférable de l’appeler. De nombreux indicateurs peuvent être intéressants à fournir au praticien, tels que :
- la résultante de l’observation de votre cheval,
- la prise de sa température,
- la mesure de ses fréquences cardiaque et respiratoire,
- la vérification de son hydratation (par le pincement du pli de peau ou la couleur des muqueuses),
- l’écoute de son ventre…
Ces premières données lui permettront de mieux appréhender une éventuelle urgence et de venir plus rapidement si besoin.
Assurer son cheval : pourquoi ?
Même en étant toujours prudent, il reste impossible de prémunir son cheval de tout accident ou maladie, et les frais vétérinaires peuvent alors vite s’accumuler.
Aussi, il est possible de souscrire une assurance cheval afin de pouvoir supporter les factures de soins de votre compagnon et ainsi contribuer plus sereinement au maintien de sa bonne santé tout en s’affranchissant de l’aspect financier.
N’hésitez pas à faire un devis gratuit sur notre site internet, ou à contacter notre équipe de passionnés d’équitation pour échanger avec eux sur vos besoins, et trouver ensemble la formule la plus adaptée.