Prendre soin des dents de mon cheval

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L’alimentation possède un rôle fondamental dans le bien-être et la santé de nos équidés. Mais, plus encore que le soin porté au choix de leur nourriture, il est primordial de veiller à ce que nos chevaux soient en mesure de l’assimiler correctement, et cela passe tout d’abord par une bonne hygiène bucco-dentaire.

Premier niveau du système digestif, les dents de votre compagnon assurent en effet les prémisses d’un fonctionnement optimal de tout son organisme !

La dentition du cheval

Détour dans la bouche de mon cheval

Les dents du cheval ainsi que la bouche et les lèvres forment le début de l’appareil digestif et jouent donc un rôle majeur dans son alimentation.

Le cheval possède 36 dents pour les femelles et 40 pour les mâles, réparties de la sorte :

  • 12 incisives ;
  • 24 molaires et prémolaires ;
  • 4 canines (uniquement chez les mâles et certaines femelles).

Pour s’alimenter, le cheval trie les plantes à l’aide de ses lèvres et de ses vibrisses. Cette sélection lui permet de ne pas manger de végétaux toxiques. Puis, il les attrape grâce à ses incisives, tranchantes, qui peuvent couper l’herbe même très rase.

Ensuite, les molaires et les prémolaires vont lui servir à broyer sa nourriture, avant qu’elle soit conduite au niveau de l’estomac.

Entre les incisives et les prémolaires se trouvent les barres. Il s’agit d’une zone dépourvue de dents, lieu de transition entre l’aliment qui vient d’être sectionné par les incisives et celui qui est en cours de broyage par les molaires.

La mastication correspond donc à la première étape de la digestion, et elle est essentielle. En effet, pour récupérer suffisamment de nutriments et ainsi faire fonctionner au mieux son organisme, chaque être vivant doit avoir un système digestif parfaitement efficace, du début à la fin.

L’évolution de la dentition

Comme pour l’être humain, le cheval possède dans sa jeunesse des dents de lait qu’il va perdre avant l’âge de 5 ans pour faire place à ses dents définitives.

Les dents des équidés ont la particularité d’être dites hypsodontes : elles ont une croissante constante tout au long de la vie du cheval et poussent de 2 à 3 mm par an. Cela lui permet d’éviter une usure précoce : en effet, à l’état sauvage ou lorsqu’il vit dans de grands espaces, il passe une bonne partie de sa journée à se nourrir (entre 15 et 20h) ce qui induit de multiples contraintes sur sa dentition.

Avec l’âge et les différents problèmes de santé que l’animal peut rencontrer au cours de sa vie, les dents vont changer en forme, mais aussi en nombre, car il peut en perdre. De plus, le mode d’alimentation joue un rôle très important : si la pousse des dents est constante pour équilibrer une usure naturelle liée à une alimentation quasi continue, le fait de la réduire ou d’opter pour une nourriture plus moderne et facile à mastiquer va entraîner également des difficultés sur le long terme.

Les désordres dentaires chez les chevaux

La dentition du cheval peut faire face à des désordres. Bien sûr, si certains troubles n’ont que peu d’impact sur sa vie, d’autres au contraire peuvent entraîner des douleurs ou des problèmes de mastication par exemple qui peuvent, au fil du temps, avoir des conséquences désastreuses sur la santé de l’animal.

Les dents de loup et les dents de cochon

Les dents de loup et les dents de cochon sont des dents vestigiales qui peuvent apparaître (avant l’âge d’un an en général). Ces dents n’ont aucun intérêt physiologique, mais peuvent quelques fois créer des douleurs ou des gênes notamment si le cheval doit porter par la suite un mors dans le cadre de son utilisation.

Les défauts d’usure des dents du cheval

Les dents du cheval sont adaptées pour combler l’usure précoce liée à leur mode d’alimentation naturelle. Cependant, lorsqu’ils sont complémentés ou qu’ils n’ont pas un accès à une nourriture de façon constante et à volonté, elles s’éliment bien moins vite. Elles vont continuer de pousser régulièrement, ce qui va créer des excroissances d’émail appelées crêtes ou pointes, qui peuvent être à l’origine de surdents aux bords tranchants. Les surdents se trouvent sur les molaires, et peuvent avoir pour conséquence des douleurs par frottement répétitif du côté de la joue ou de la langue de l’animal.

De même, certaines malformations de la mâchoire, comme le prognathisme par exemple, vont entraîner une usure inégale des dents.

Les infections et les traumatismes

La bouche du cheval peut être le lieu d’infections et de traumatismes. C’est notamment le cas lors de l’ingestion d’un aliment pourvu de morceaux provocants des blessures, comme les ronces, mais également par l’accumulation de nourriture dans les espaces entre les dents (diastèmes). Il peut aussi souffrir de caries, de troubles de la perte des dents de lait ou encore d’abcès.

Les traumatismes de la bouche (par coup de pied, ou par accident par exemple) peuvent causer des fractures dentaires, qui vont devenir le lieu d’une infection si des soins appropriés ne sont pas réalisés ou que la dent n’est pas retirée.

Le cas des vieux chevaux

Avec l’âge, les équidés vont également perdre leurs dents. Cela est souvent dû à la rupture du ligament qui lie la dent à la mâchoire. La pousse dentaire est aussi grandement ralentie lorsque le cheval devient plus vieux.

Perte d’une dent : impact sur la dent opposée

La bouche du cheval est constituée de deux parties : la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure, et sur chaque mâchoire se trouve le même nombre de dents. Par conséquent, dans une bouche constituée normalement, chaque dent sur la mâchoire supérieure possède une dent opposée sur la mâchoire inférieure. Ainsi, durant la mastication, elles se rencontrent et le frottement engendré les use de façon naturelle.

Or, lorsque le cheval perd une dent, ce phénomène va être altéré : la dent opposée à celle perdue va continuer de pousser et son érosion sera moins importante. Avec l’âge, elle peut aussi créer une « marche », et gêner à la mastication. C’est également un fait observé lorsque l’animal possède un défaut d’alignement des dents.

Quelles sont les conséquences des problèmes dentaires ?

Un cheval qui souffre de problèmes dentaires va présenter certains signes qui doivent vous alerter. On peut noter entre autres les symptômes suivants :

  • Il peut se nourrir de façon lente, voire recracher de la nourriture ;
  • L’analyse de ses crottins montre des fibres peu mastiquées ou très longues ;
  • Une odeur buccale désagréable signe d’une infection ;
  • Perte d’état, maigreur ;
  • Douleurs lors du travail, en particulier s’il est monté avec un mors.

Mon cheval a des soucis dentaires, que dois-je faire ?

Si votre cheval présente des troubles qui vous font penser à des soucis dentaires, vous pouvez vous tourner vers un technicien dentaire équin (ou dentiste équin), pour prendre rendez-vous pour votre animal.

Lors de la séance, le praticien va tout d’abord procéder à un examen minutieux des parties externes (lèvres et tête) puis des incisives de votre compagnon. Ensuite, avec un speculum (ou un pas d’âne), il va maintenir la bouche de l’équidé ouverte afin de vérifier l’état des dents et l’occlusion (c’est-à-dire le bon emboîtement des dents). Il en profitera pour s’assurer de l’absence d’infections ou d’abcès pouvant le gêner, et s’il présente des surdents ou des pointes d’émail, il va les ôter à l’aide d’une râpe spécifique.

Si besoin, il peut également procéder à l’extraction des dents de loup ou de cochon, cependant si une sédation est nécessaire, seul le vétérinaire pourra la pratiquer.

Durant l’examen, le cheval peut avoir peur : pour lui, c’est une technique impressionnante tout d’abord, car on maintient artificiellement sa bouche ouverte à l’aide d’un appareil, mais aussi, en raison du bruit de la râpe qui peut l’effrayer.

Le dentiste, un acteur des soins récurrents du cheval

Au même titre que la maréchalerie ou l’ostéopathie, les soins dentaires doivent faire partie du protocole des actes courants de l’entretien du cheval domestique. On préconise une visite annuelle du technicien dentaire afin de s’assurer régulièrement du bon état de la bouche de votre compagnon.

Dans la majorité des cas, le dentiste n’est pas vétérinaire : il ne sera donc pas autorisé et formé pour traiter des pathologies et va uniquement venir réaliser l’entretien des dents de votre compagnon.

Le métier de dentiste est reconnu et réglementé. Il doit justifier d’un titre professionnel de Technicien Dentaire Équin enregistré au RNCP et délivré par la FFTDE (Fédération Française des Techniciens Dentaire Équins), et le professionnel doit posséder une assurance de Responsabilité Civile de dentiste équin.

Conclusion

Parmi les soins courants des équidés, celui apporté à ses dents est véritablement à prendre en considération : ce sont elles qui permettent à votre cheval de s’alimenter correctement. Les problèmes dentaires peuvent donc avoir des répercussions catastrophiques sur son bien-être. Afin de vous prémunir de tout risque, pensez à faire examiner votre cheval par un dentiste équin au moins une fois par an.

N’oubliez pas que la moindre infection peut déclencher une cascade de conséquences et affecter grandement la santé de votre compagnon. Pour vous aider à subvenir à ses besoins et à régler vos frais vétérinaires, nous sommes à vos côtés pour vous proposer nos solutions personnalisées. Contactez-nous pour réaliser une étude !

Quels métiers exercer dans la filière équine ?

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Travailler auprès des chevaux est un rêve partagé par un grand nombre de jeunes cavaliers ou mordus d’équitation. En effet, chaque année, des milliers de licenciés envisagent de faire de leur passion un métier.

La filière équine est en constante évolution et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle offre une diversité de carrières insoupçonnées, accessibles à tous les profils, même ceux qui ne souhaitent pas être en contact direct avec les chevaux au quotidien.

Dans cet article, nous allons explorer les différentes branches des métiers du cheval. L’objectif est de vous aider à élargir vos perspectives professionnelles et de découvrir que travailler dans ce secteur peut prendre bien des formes, toutes aussi passionnantes les unes que les autres.

Éduquer, soigner, monter et transmettre : au plus proche des chevaux

Lorsqu’on envisage de travailler dans le domaine équestre, ce sont souvent les métiers les plus visibles qui viennent immédiatement à l’esprit: il s’agit de ceux qui permettent généralement un contact quotidien avec les chevaux, dans les écuries, sur les terrains de concours ou dans les cliniques vétérinaires.

Moniteur d’équitation

Le métier de moniteur d’équitation est l’une des professions les plus connues et choisies dans le monde équestre. Le moniteur encadre les cavaliers débutants ou confirmés dans le cadre de l’apprentissage de ce sport. Au-delà de l’enseignement technique, son rôle est multiple allant à la fois de gestionnaire à soigneur, en passant par l’éducation du cheval.

Palefrenier-soigneur

Le palefrenier-soigneur est le professionnel qui connaît souvent le mieux les chevaux dont il s’occupe. Il assure leur confort et leur entretien au quotidien, comme le nourrissage, les soins, ou encore le nettoyage des boxes. Il joue un rôle clef dans la détection précoce des problèmes de santé ou de bien-être général chez les animaux dont il a la garde.

Ce métier réclame de la rigueur, une grande endurance physique, ainsi qu’un véritable amour des chevaux. C’est parfois un tremplin vers d’autres carrières comme celle de groom, de cavalier professionnel ou encore de gérant de structure équestre.

Cavalier professionnel

Le cavalier professionnel est un expert de l’équitation, au sens premier du terme. Souvent spécialisé dans une discipline particulière (obstacle, dressage, courses…), il travaille en lien direct avec les éleveurs, les propriétaires et les structures équestres. Il intervient le plus souvent pour entrainer les chevaux de sport en compétition, mais également pour les éduquer, ou pour les valoriser dans le cadre de la vente. Il peut être salarié d’une écurie privée ou exercer en tant qu’indépendant.

Ces métiers exigent un engagement fort, physique, mais offrent une proximité immédiate avec les équidés. Pour ceux qui souhaitent allier passion et travail au plus près des animaux, ces carrières restent généralement des voies privilégiées.

Transporteur de chevaux

Le transport de chevaux est une activité très cadrée et souvent délicate : le chauffeur se doit en effet de se conformer à la réglementation en vigueur quant au transport d’animaux vivants, être titulaire d’un permis et de formations adaptées, connaître les règles de respect du bien-être des équidés et savoir gérer les situations de stress, notamment lors de l’embarquement ou si l’animal voyage mal.

Les métiers du soin et de la santé équine

Vétérinaire équin

Le vétérinaire équin intervient pour diagnostiquer, soigner et prévenir les pathologies ou blessures. Expert de la médecine vétérinaire, il exerce souvent en clinique, mais se déplace également à domicile ou dans les écuries. Cette profession exige un haut niveau scientifique et des études longues, il faut en effet compter entre 7 et 8 ans après le bac dans une école nationale vétérinaire (ENV) pour y accéder.

Les métiers techniques : ostéopathie, maréchalerie, dentisterie…

Mais la santé des chevaux ne repose pas exclusivement sur les vétérinaires, et de nombreux autres professionnels exercent des métiers paramédicaux spécifiques, comme par exemple l’ostéopathe, le maréchal-ferrant ou encore le technicien dentaire équin.

L’ostéopathe équin travaille sur la locomotion, la souplesse ou encore les troubles articulaires. Il doit acquérir certaines notions indispensables de pratique et d’anatomie des animaux, mais aussi savoir comprendre leur comportement pour exercer au mieux son métier.

Le maréchal-ferrant quant à lui est un acteur essentiel du bien-être du cheval. Il intervient pour les soins réguliers des pieds de l’animal, en posant ou non des fers et en maintenant la bonne santé du pied.

Le dentiste ou technicien dentaire équin assure l’équilibre bucco-dentaire du cheval. La bouche est en effet une zone sensible et des douleurs ou une pathologie à ce niveau peuvent entraîner un inconfort, des problèmes d’assimilation des aliments voire des troubles du comportement.

Pour exercer, l’ostéopathe, le maréchal-ferrant et le dentiste doivent suivre une formation spécifique.

Créer et gérer sa propre structure équestre

Si les métiers plutôt traditionnels sont bien connus, de nombreuses autres postes plus orientés vers la gestion globale d’entreprise restent quelques fois dans l’ombre. Pourtant, ils jouent un rôle crucial dans le bon fonctionnement de la filière et sont souvent accessibles à des profils polyvalents.

Propriétaire de centre équestre et gérant d’écurie

Devenir propriétaire d’une structure, comme une écurie ou un centre équestre, est un projet qui attire de plus en plus de passionnés d’équitation. Mais derrière l’image bucolique d’une vie au contact des chevaux se cache une activité entrepreneuriale complexe qui demande de nombreuses compétences.

Véritable gestionnaire, son rôle est de coordonner les soins aux chevaux, d’encadrer l’équipe s’il y en a une, de s’occuper de la comptabilité, de la logistique des stocks, et se conformer à la réglementation en vigueur (accueil du public, responsabilité civile, normes sanitaires…). Par ailleurs, il nécessite aussi un sens relationnel et commercial approfondi.

Éleveur de chevaux

Le métier d’éleveur consiste quant à lui à sélectionner, faire reproduire et parfois éduquer et valoriser de jeunes chevaux, en les accompagnant jusqu’à leur mise en vente. Il s’agit d’une profession à la fois exaltante et exigeante. L’éleveur a l’avantage de pouvoir se spécialiser selon la ou les race(s) qui l’intéressent, ainsi que dans certains secteurs spécifiques.

Il requiert d’avoir des connaissances pointues aussi bien en génétique, en reproduction, en soins et en gestion administrative.

Ces métiers de gestion d’établissement ou de structure nécessitent un investissement personnel et financier important, mais permettent de construire un projet d’entreprise en lien direct avec sa passion.

Les professions alternatives autour du cheval

Beaucoup de jeunes cavaliers pensent que travailler dans le domaine équin implique obligatoirement d’être au contact direct des chevaux. Pourtant cette filière est aussi un secteur économique à part entière, avec ses entreprises, ses marques, ses médias et ses services. Cela ouvre la porte à de nombreuses carrières annexes accessibles à des profils très variés.

Les métiers commerciaux ou technico-commerciaux

Les marques spécialisées dans l’équipement du cheval et du cavalier, dans l’alimentation équine ou bien les produits vétérinaires ou de bien-être recherchent régulièrement des commerciaux capables de renseigner, conseiller, et vendre ainsi que de représenter leurs produits sur le terrain lors d’événements sportifs ou les salons. Ces métiers sont idéaux pour les personnes ayant une bonne connaissance et une proximité avec les chevaux, mais également une fibre commerciale.  

Par ailleurs, il est aussi possible de songer à créer sa propre marque, en devenant sellier, en fabriquant et commercialisant du matériel pour les cavaliers et leur monture ou encore des produits de soins.

Les métiers de gestion : exemple de l’assurance équestre

Le monde du cheval ouvre aussi la porte à tous ceux attirés par un cursus de gestion. C’est notamment le cas de l’assurance équestre, un domaine très spécifique qui nécessite une très bonne compréhension du secteur. Les compagnies spécialisées dans l’équitation, comme Equitanet, recrutent régulièrement des conseillers, des gestionnaires, des experts en sinistres voire des commerciaux. Le but étant de proposer aux cavaliers, aux propriétaires de chevaux et aux professionnels de la filière équine des garanties adaptées à leurs besoins.

Ces postes combinent en général des connaissances juridiques, une rigueur administrative et surtout une vraie écoute de la clientèle. Une formation en assurance voire en droit peut faciliter l’accès à ce secteur d’activité, mais n’est pas obligatoire.

Le droit et l’équitation

Le secteur équin peut générer de nombreux litiges lors des ventes de chevaux, des accidents voire des contentieux liés à des impayés par exemple. C’est là que peut intervenir l’avocat en droit équin. Ce métier s’adresse particulièrement aux juristes passionnés de chevaux, qui souhaitent conjuguer rigueur juridique et connaissance du terrain. L’avocat peut exercer dans la défense d’une partie, en représentant une personne ou une structure, mais peut également avoir un rôle important dans la rédaction de certains contrats ou dans le conseil juridique aux acteurs principaux du monde équestre.

Communication, marketing et événementiel

L’univers du cheval est également riche en évènements et il existe un grand nombre de professionnels dans ce domaine. Aussi, travailler dans une agence de communication, d’organisation ou au sein d’une marque peut constituer une excellente opportunité pour les cavaliers qui veulent travailler dans ce secteur.  Qu’il s’agisse de participer au lancement d’un produit, de gérer les réseaux sociaux d’une société, de coordonner la logistique de concours ou de manifestations, les missions peuvent être très diversifiées et sont souvent passionnantes.

Par ailleurs, il est aussi possible de se tourner vers les métiers du journalisme dans des revues spécialisées, mais également dans la photographie professionnelle.

Les métiers de la fonction publique

Le secteur public propose également des carrières liées à l’équitation au sens large, moins connues, mais toujours essentielles afin de soutenir et d’encadrer la filière équine.

Agent de l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Équitation)

L’IFCE est un établissement public placé sous la tutelle des Ministères de l’Agriculture et des Sports, et constitue un acteur central du monde équestre. Il regroupe les anciens Haras Nationaux, ainsi que le Cadre Noir de Saumur. Il intervient pour former les professionnels, gérer les bases de données (comme le SIRE), mais aussi pour développer et valoriser l’équitation en France. Les métiers de l’IFCE peuvent être divers : formateur, technicien d’élevage ou encore gestionnaire font partie du panel des activités pouvant y être exercées.

Inspecteur ou technicien sanitaire équin

Ces professions spécifiques dépendent de la DDPP (Direction Départementales de la Protection des Populations) ou des services vétérinaires. Leur mission est de contrôler l’état sanitaire des chevaux et de veiller au respect des réglementations en vigueur, notamment liées au bien-être animal.

Technicien en chambre d’agriculture

Au sein de la chambre d’agriculture, des techniciens spécialisés sont aussi présents pour accompagner les éleveurs et les structures agricoles, en les aidant dans leurs démarches administratives, en leur donnant des conseils sur la gestion de projets d’installation ou encore en organisant le suivi des filières territoriales.

Ces spécialistes sont au contact des personnes du terrain et jouent un rôle clef dans le soutien administratif des professionnels du monde équin.

Quelles formations pour travailler dans le monde du cheval ?

Quel que soit le métier envisagé, une formation adaptée est souvent indispensable pour exercer. Pour ceux au contact direct des chevaux, comme le moniteur, le palefrenier ou encore le cavalier, les diplômes les plus courants sont le BPJEPS Activités Équestres, le CAPA Palefrenier-soigneur ou le Bac Pro CGEH.

En ce qui concerne les professionnels de la santé équine, ils doivent suivre des parcours spécifiques plus ou moins longs selon le domaine choisi, reconnus par l’État ou par des organismes agréés.

Les métiers de gestion de structures nécessitent à la fois des compétences agricoles et de gestion, et il est en général recommandé de passer par un BTSA ou une licence professionnelle afin d’avoir toutes les connaissances requises au bon fonctionnement de l’entreprise.

Enfin, pour les professions plus en périphérie du monde équin, elles s’appuient sur des cursus souvent plus généralistes, tels que le commerce, le droit, ou bien le marketing. Dans ce cas, c’est avant tout la passion des chevaux qui pourra faire la différence lors du recrutement dans des entreprises spécialisées.

Pour choisir la formation la plus adaptée à son projet, que l’on soit étudiant ou en reconversion, il est conseillé de se rapprocher de son conseiller d’orientation ou encore d’un expert de la reconversion afin de mieux cerner la carrière sélectionnée.

Le Syndrome Métabolique Équin

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Le Syndrome Métabolique Équin est une maladie de plus en plus représentée, qui affecte les chevaux, en particulier au cours du printemps. Dysfonction du système métabolique, les symptômes sont néanmoins souvent révélateurs et l’animal souffrant de cette pathologie doit faire l’objet de soins spécifiques.

Qu’est-ce que le métabolisme ?

Comme son nom l’indique, le Syndrome Métabolique Équin est une pathologie qui touche le métabolisme.

Le métabolisme correspond à l’ensemble des mécanismes cellulaires qui vont faire fonctionner correctement un organisme, en lui fournissant les moyens et l’énergie nécessaires pour :

  • assimiler son alimentation et utiliser les nutriments,
  • se déplacer,
  • se reproduire,
  • ou encore pour s’adapter à son environnement et réagir aux situations qui se présentent.

Il regroupe donc de multiples réactions chimiques, qui vont permettre à l’animal d’atteindre un équilibre malgré les variations et les évènements qu’il va rencontrer tout au long de sa vie.

Vous l’aurez compris, le moindre défaut dans le processus métabolique peut avoir un impact considérable sur la santé.

Alimentation et métabolisme

L’alimentation constitue l’un des piliers les plus importants du métabolisme chez l’animal, car il lui permet de récupérer les éléments essentiels à sa survie.

Parmi les nutriments, les sucres sont indispensables au bon fonctionnement d’un organisme et plus particulièrement du cerveau. Cependant, leur régulation (grâce au métabolisme) est primordiale, afin que leur utilisation soit optimale, mais aussi pour soutenir l’ensemble des organes et la survie de l’animal.

Le glucose est une source d’énergie : il peut être employé immédiatement ou bien stocké dans les muscles, le foie ou encore les tissus adipeux (graisse).

Ces processus sont gérés par une succession de réactions chimiques faisant partie du métabolisme et induisant par conséquent des variations de la glycémie : le taux de glucose dans le sang va en effet être important après avoir mangé, et réduire lorsque les sucres seront utilisés ou emmagasinés.

La régulation de la glycémie est conditionnée par la présence d’une hormone produite par le pancréas : l’insuline. Celle-ci va entraîner :

  • l’absorption du glucose dans les cellules, afin de leur donner de l’énergie immédiatement,
  • le stockage du glucose au sein de certains organes (le foie et les muscles).

Quelles sont les causes du Syndrome Métabolique Équin ?

Le Syndrome Métabolique Équin (ou SME) est lié à une dysfonction du rôle de l’insuline : l’alimentation du cheval joue donc un rôle prépondérant.

Une insulinorésistance

Lorsque l’animal s’alimente, son pancréas produit de l’insuline en réponse à l’arrivée et la détection de sucres dans le sang. Mais dans le cas du SME, celle-ci a un effet très réduit : on parle d’insulinorésistance.

Le glucose va alors rester présent en quantité importante dans le sang (on observera une hyperglycémie) et le pancréas va continuer de sécréter de l’insuline pour pallier à ce phénomène (entraînant aussi une hyperinsulinémie).

Les cellules ayant besoin d’un apport énergétique dans l’instant n’en auront pas suffisamment, le cycle de stockage dans le foie et les muscles va être limité et par conséquent les sucres vont être conduits vers les tissus graisseux : à la longue, le cheval va donc prendre du poids et être moins actif.

L’obésité a une conséquence directe sur l’insulinorésistance : en effet, la charge en graisse dans les tissus adipeux provoque une inflammation systémique qui tend à accentuer la résistance à l’insuline. Aussi, le SME entraîne une forme de cercle vicieux qu’il est essentiel de contrer, en prévenant et en réduisant l’obésité chez l’équidé atteint.

L’origine du Syndrome Métabolique Équin

On ne connaît pas très bien l’origine du SME chez l’équidé, mais il est évident que certains individus y sont prédisposés, comme le poney Shetland ou les races ibériques. Cette pathologie se développe surtout chez les chevaux âgés de 5 à 15 ans.

D’autres facteurs, comme une alimentation trop riche ou encore le manque d’activité physique semblent aussi jouer dans la survenue de cette maladie. D’ailleurs, les cas surgissent principalement lorsque l’herbe est la plus grasse (en particulier au printemps et quelques fois à l’automne).

Les symptômes et le diagnostic du Syndrome Métabolique Équin

Les symptômes du Syndrome Métabolique Équin sont très reconnaissables. Le cheval va en effet présenter un surpoids important et des dépôts de graisse quelques fois conséquents notamment au niveau de l’encolure. Il peut aussi souffrir d’épisodes de fourbures douloureuses.

Les juments montrent une baisse de la fertilité et globalement l’équidé sera moins énergique.

Afin de confirmer le diagnostic, le vétérinaire peut faire une prise de sang et analyser les taux de sucres et d’insuline. Il peut également réaliser un test d’assimilation du glucose.

Puis-je guérir mon cheval atteint du SME ?

Malheureusement, il n’existe pas de traitement pour le moment pour guérir un cheval souffrant de SME.

Cependant, il est possible d’adapter son environnement, son alimentation et son travail afin de l’aider à supporter au mieux les symptômes de cette pathologie et à en réduire les conséquences.

Vous pouvez privilégier une source de nourriture peu nutritive, comme du foin de graminées éventuellement récolté sur un stade avancé. Il est préférable de lui limiter l’accès à l’herbe durant les saisons les plus à risques (printemps et automne), car la végétation y est riche en sucre. Aussi, évitez de lui donner tout type de céréales et de produits contenant de l’amidon.

Il est également essentiel de rétablir un exercice régulier pour favoriser la perte de poids, de réduire la réaction inflammatoire liée à l’accumulation de graisses, afin d’améliorer sa sensibilité à l’insuline. Cependant, en raison de la potentialité des crises de fourbure, la reprise d’une activité physique peut être complexe à mettre en pratique : il est primordial d’adapter la demande aux possibilités de son animal.

Certains traitements médicaux peuvent éventuellement aider votre cheval. C’est le cas des produits anti-hyperglycémiants (comme la metformine) qui vont permettre de réduire le taux de sucre dans le sang.

Assurer son cheval pour réduire les frais vétérinaires

Vous avez des questions sur nos offres d’assurances équestres ? L’équipe d’Equitanet est à votre écoute pour vous orienter vers la formule de garanties la plus appropriée pour vous et votre équidé. N’oubliez pas que souscrire à une assurance pour son compagnon permet la prise en charge de nombreux frais vétérinaires, qui peuvent quelques fois constituer des sommes très importantes. Cela vous offre la possibilité de faire face plus facilement aux aléas de la vie avec un cheval ! N’hésitez pas à nous contacter pour un devis personnalisé.

Les tiques : attention, danger !

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Dès l’arrivée des beaux jours, les propriétaires de chevaux redoutent certains parasites : les tiques. Tous ont déjà aperçu ces petits animaux qui viennent se planter dans le pelage de leurs compagnons, et chaque année de nombreux équidés sont victimes des maladies qu’ils peuvent transmettre.

Afin de protéger au mieux nos chevaux, il est donc nécessaire de bien apprendre à connaître et reconnaître les tiques, pour pouvoir lutter efficacement contre ces envahisseurs.

Qu’est-ce qu’une tique ?

La tique est un acarien hématophage (c’est-à-dire qui se nourrit de sang), de l’ordre des arachnides. Elle se distingue des insectes par ses 8 pattes au même titre que les araignées ou encore les scorpions.

Il existe des centaines d’espèces de tiques différentes, mais en France nous en rencontrons principalement 3 : Les Dermacentor, les Ixodes et les Rhipicephalus.

La tique est un parasite reconnu de plus de 300 espèces animales, dont les chevaux et bien sûr l’Homme. On peut les retrouver de partout en France.

La période durant laquelle nos animaux (et nous-mêmes) sommes les plus enclins à être piqués par une tique est du printemps à l’automne, avec une prédisposition durant la saison chaude bien évidemment. Cependant, les tiques sont également courantes en hiver, et il peut arriver dans certaines régions d’en trouver sur son animal même au cours des moments les plus froids.

C’est grâce à des détecteurs de dioxyde de carbone présents sur ses pattes que la tique parvient à percevoir un hôte potentiel, s’accroche alors à ses poils et s’implante sur cet animal hôte pour ensuite se nourrir de son sang. Par la suite, elle termine son cycle dans la nature en se reproduisant.

Le cycle de vie de la tique

Dans son cycle de vie, la tique alterne les périodes où elle se trouve dans la nature et celles (très courtes en comparaison de sa durée de vie de plusieurs années – 4 ans environ), où elle devient l’hôte d’un animal.

Par exemple, les 4 stades évolutifs de la tique Ixode sont les suivants :

  • L’œuf est pondu par la tique adulte souvent à même le sol. Il lui faut quelques semaines pour éclore, et il en sort alors une larve.
  • La larve se fixe une première fois sur un hôte de passage ; il s’agit la plupart du temps de petits rongeurs comme les rats ou les musaraignes, mais pas uniquement. Au bout de quelques jours, elle se relâche d’elle-même au sol pour poursuivre, durant les quelques mois suivants, sa métamorphose en nymphe.
  • La nymphe va elle aussi trouver un hôte animal pour se nourrir durant plusieurs jours. Une fois repue, elle va ensuite à nouveau retomber au sol afin de subir sa dernière transformation, en adulte, et pouvoir alors se reproduire.
  • L’adulte va à son tour chercher un hôte pour se nourrir, avant, pour les femelles, de revenir pondre ses œufs directement au sol, et recommencer un nouveau cycle.

La tique et les maladies

Quel que soit son âge, la tique peut s’infecter au contact des animaux dont elle se nourrit, et ce dès le stade larvaire : en effet, si elle se fixe sur un individu atteint, elle va être contaminée, à son tour devenir porteuse et inoculer alors la pathologie à son hôte suivant.

On estime qu’environ une tique sur deux est porteuse d’une maladie qu’elle peut potentiellement transmettre.

Les maladies véhiculées par les tiques

Parmi les différentes maladies qui peuvent être propagées par les tiques, nous pouvons mentionner les plus courantes :

  • La piroplasmose ;
  • La maladie de Lyme (borréliose) ;
  • L’anaplasmose granulocytaire équine (ehrlichiose).

La piroplasmose

La piroplasmose, aussi appelée babésiose, est une maladie parasitaire très répandue en France, propagée par l’infestation des équidés par un petit organisme unicellulaire, le piroplasme. On distingue deux piroplasmes provoquant la piroplasmose chez le cheval : Theileria equi (T. equi) et Babesia caballi (B. caballi).

Les parasites, une fois introduits dans l’organisme du cheval par la tique lorsque celle-ci le pique, induisent une destruction des globules rouges présents dans le sang.  

Les symptômes principaux sont une fièvre importante, des urines sombres et des muqueuses jaunâtres ou pâles.

La maladie peut se déclarer de façon aiguë ou chronique. Le diagnostic se fait par une auscultation et une prise de sang et se soigne avec la mise en place d’un traitement à base d’imidocarbe (comme le Carbesia®).

Les chevaux peuvent être porteurs de la piroplasmose sans pour autant avoir de symptômes apparents : on dit qu’ils sont porteurs sains ou asymptomatiques. Les parasites résident alors non plus dans le sang, mais dans certains organes de l’animal. Cependant, lors d’un épisode de fatigue, ou des suites d’une maladie banale, ils peuvent retourner dans le système sanguin du cheval et causer les signes classiques de la pathologie.

La maladie de Lyme

La maladie de Lyme (ou borréliose) est, quant à elle, causée par une bactérie, Borrelia burgorferi, qui est elle aussi transmise lors de la piqûre de la tique (de l’espèce Ixode principalement).

En premier lieu, cette bactérie va entraîner une éruption cutanée qui est difficilement visible chez le cheval. Ensuite, elle va déclencher différents types de manifestations, comme de la fièvre, des raideurs et une hypersensibilité.

Selon la zone touchée par la bactérie, les symptômes peuvent être différents : troubles musculaires (ayant pour conséquences des boiteries, des problèmes de déglutition, respiratoires ou encore cardiaques…), neurologiques ou épidermiques. Elle s’exprime de façon aiguë ou chronique.

Son diagnostic se fait à l’aide d’une prise de sang, et un traitement antibiotique peut être mis en place pour soigner l’équidé.

L’anaplasmose granulocytaire équine (ehrlichiose)

L’ehrlichiose est elle aussi causée par l’introduction d’une bactérie, Anaplasma phagocytophilium, dans l’organisme d’un animal hôte, notamment à cause de la tique Ixode.

Les symptômes de cette maladie sont très nombreux, voire vagues, on observe en particulier des signes dits piro-like, comprenant de la fièvre et de la fatigue importante ainsi qu’un manque d’appétit.

Après une auscultation approfondie, le vétérinaire peut mettre en évidence l’ehrlichiose grâce à des analyses sanguines. Le traitement, à base d’antibiotiques, s’avère à ce jour très efficace pour soigner cette pathologie.

Surveillance du RESPE

Le RESPE (Réseau d’Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine) a mis en place en 2013 une surveillance accrue concernant les maladies entraînant de la fièvre isolée, et notamment celles transmises par les tiques. Cette surveillance permet entre autres d’établir des bilans de répartition épidémiologique sur le territoire ainsi qu’une veille sanitaire. La déclaration n’est cependant pas obligatoire pour ces pathologies.

Comment protéger son cheval efficacement contre les tiques ?

Il est très complexe de protéger efficacement son cheval contre les tiques. Une surveillance quotidienne, en ôtant les parasites à l’aide d’une tire-tique adapté est déjà une bonne solution pour éviter la contamination et la prolifération.

Il est possible d’utiliser des solutions préventives et répulsives pour éviter qu’elles ne viennent s’accrocher à votre animal. Certains médicaments, comme le Butox, peuvent alors être employés.

Il existe également de nombreux produits naturels et efficaces, souvent constitués d’huiles essentielles réputées pour leurs propriétés insectifuges (comme le géranium ou encore le tea tree).

Vous pouvez aussi le fabriquer vous-même, en diluant dans une huile végétale neutre (comme l’huile de jojoba ou l’huile de coco) un mélange d’huiles essentielles de lavande, de géranium et de tea tree (en ne dépassant pas 5 % d’huiles essentielles).

Il est possible d’enduire d’huile végétale de coco le nez, les membres et la tête de votre animal afin que les tiques aient plus de difficultés à s’accrocher.

Nettoyer régulièrement ses terrains et entretenir les haies permet enfin de limiter la prolifération des tiques, dans une certaine mesure.

Le saviez-vous ?

Les frais vétérinaires liés aux pathologies vectorielles transmises par les tiques, comme la piroplasmose ou la maladie de Lyme, peuvent être couverts par votre contrat d’assurance cheval. C’est notamment le cas si votre animal est assuré au titre d’une garantie Accident et Maladie.

Il est alors possible de prendre en charge tout ou partie des factures de votre praticien en cas de souci avec votre équidé.

Avec Equitanet, choisissez le contrat d’assurance le plus adapté à votre monture. Couverture de votre Responsabilité Civile, de la mortalité, des accidents, ou encore des maladies que pourrait subir votre compagnon, nous sommes à vos côtés pour vous aider à financer les frais vétérinaires inhérents à votre rôle de propriétaire.

N’hésitez pas à faire un devis directement sur notre site internet, ou contactez-nous si vous souhaitez avoir une étude personnalisée. Ensemble, nous ferons le point sur votre situation, vos besoins, et nous trouverons une solution adaptée à votre budget et votre animal.

Rafraichir son cheval en été

Mis en avant

L’été est toujours un moment très attendu par les cavaliers : c’est l’heure des vacances, des balades en forêt et des journées plus longues ! Mais le cheval est particulièrement vulnérable lorsque les températures se mettent à grimper. Fatigue, déshydratation et coup de chaleur constituent des risques importants pour les équidés durant cette période. Il est donc essentiel de savoir anticiper ces problématiques, et de reconnaître les signes avant-coureurs liées à la chaleur  afin de préserver la santé et le bien-être de son compagnon.

Découvrez dans cet article les techniques les plus efficaces pour rafraîchir votre cheval en été, les difficultés causées par la chaleur durant cette saison et les bons gestes à adopter au quotidien pour l’aider à mieux réguler sa température.

Pourquoi faut-il rafraîchir son cheval en été ?

La chaleur : un défi pour le cheval

Le cheval est un animal naturellement endurant, fait pour résister aux changements climatiques de nos régions. Cependant, il n’en demeure pas moins très sensible aux variations du climat.

Afin de lutter contre la chaleur, les équidés régulent leur température par deux moyens : la transpiration (où ils perdent quelques fois des quantités considérables d’eau et d’électrolytes), et la vasodilatation (dilatation des vaisseaux sanguins périphériques situés sous la peau).

La thermorégulation repose donc en grande partie sur ces deux mécanismes, mais lorsqu’il fait trop chaud, ceux-ci peuvent devenir inefficaces, surtout si le cheval est actif. Cela entraîne une montée de sa température corporelle, qui peut avoir des répercussions importantes sur son état de santé.

Ainsi une hyperthermie peut très vite devenir dangereuse pour l’animal, et sans intervention le cheval peut rapidement souffrir de tachycardie, d’un épuisement intense, pouvant aller jusqu’à la perte de conscience voire le décès : c’est le coup de chaleur.

Comment rafraîchir efficacement son cheval en été : techniques, astuces et aménagements

En période de fortes chaleurs, les équidés ont besoin de leur propriétaire pour se protéger correctement contre la hausse des températures. Heureusement, il existe de nombreuses techniques faciles à mettre en place et efficaces pour aider son cheval à se rafraîchir, que ce soit après un effort ou au quotidien.

Surveiller l’eau et l’accès à l’ombre

Un cheval adulte peut boire plusieurs dizaines de litres d’eau par jour, et d’autant plus en été, afin de pallier à la chaleur et à la sudation. Aussi, assurez-vous qu’il ait en permanence une eau fraîche et propre à volonté. L’eau ne doit pas être trop froide pour ne pas provoquer de troubles digestifs. Il doit aussi avoir à disposition une pierre à sel si possible enrichie en minéraux.

Votre compagnon doit également avoir de quoi s’abriter du soleil et se tenir à l’ombre : arbres et abris sont donc indispensables au cours de cette période, et le cheval doit pouvoir s’y abriter facilement entièrement.

Doucher son cheval régulièrement

La douche est l’une des méthodes les plus rapides et les plus efficaces pour faire baisser la température du cheval. Il est important d’utiliser de l’eau fraîche, mais non glacée et de débuter la douche par les membres, en remontant progressivement vers le poitrail, l’encolure et le corps. Une fois l’animal mouillé, raclez-le avec un couteau de chaleur.

N’hésitez pas à répéter l’opération plusieurs fois, et notamment après un exercice ou un effort.

Doucher… sans douche

Si vous n’avez pas accès à l’eau courante à l’endroit où réside votre cheval, il est toutefois possible de le rafraîchir et de lui donner une « douche » également. Munissez-vous de seaux d’eau fraîche et d’un arrosoir pour le mouiller. Certaines zones sont importantes à refroidir : l’encolure, le poitrail, l’intérieur des cuisses, les membres et la tête (en prenant soin d’éviter les oreilles et les yeux) comptent parmi les endroits à privilégier.

Aménager le lieu de vie

Si vous avez la possibilité de modifier sur le long terme l’environnement de votre cheval, ou que vous êtes en train de réfléchir à cet aménagement, n’oubliez pas que certains petits ajustements permettent très facilement de limiter la chaleur ambiante :

  • Orientez les abris de manière à capter un peu le vent et de façon à le protéger du soleil aux heures où les températures sont les plus fortes,
  • Prévoyez la possibilité d’aérer les zones de stabulation ou les boxes,
  • Évitez les sols trop chauds et privilégiez l’herbe, la terre battue ou le sable clair par exemple,
  • Au paddock, créez des zones ombragées mobiles à l’aide de bâches ou de toiles tendues si vous ne disposez pas d’assez de végétation ou d’abris.

Aérer l’espace

Si possible, installez votre cheval dans un lieu aéré et ombragé et privilégiez un accès à l’extérieur pour votre animal, à condition qu’il dispose d’un endroit frais où se reposer.

Si toutefois il doit demeurer en box, un brumisateur peut aider à humidifier certaines zones. Couplé à un ventilateur placé en hauteur et sécurisé, ce dispositif permet facilement d’améliorer la circulation de l’air, notamment si l’espace est peu ventilé.

Bien évidemment il est important de ne pas diriger le ventilateur directement sur votre cheval et d’autant plus s’il vient d’être douché.

Adapter les horaires de sortie ou de travail

Prévoyez un planning de travail pour votre équidé adapté en fonction de ses conditions physiques et des températures extérieures. Limitez les sorties entre 11h et 17h, les heures les plus chaudes de la journée, et en cas de canicule, réduisez l’intensité ou le nombre de sorties de votre cheval, et privilégiez des exercices plus doux comme le travail en liberté.

Donner des minéraux

En transpirant, le cheval ne perd pas que de l’eau : il perd également ses réserves en minéraux (sodium, potassium, chlorure, calcium, magnésium). Ces éléments, aussi appelés électrolytes, sont absolument nécessaires au bon fonctionnement de son organisme, de ses muscles et au maintien de son équilibre hydrique.

Durant les périodes de fortes chaleurs, et d’autant plus si le cheval a une activité physique, il est recommandé de complémenter son alimentation avec des solutions enrichies en minéraux, dites électrolytiques, ou de lui mettre à disposition un bloc à lécher contenant à la fois des minéraux, des vitamines et des oligo-éléments.

Vous pouvez d’ailleurs faire le test chez vous en proposant à votre animal une eau claire, et une eau supplémentée en électrolytes afin de le laisser choisir ce dont il a besoin.

Le rafraîchir de façon ponctuelle

En été, il faut quelques fois laisser de la place à son imagination pour rafraîchir son cheval ! Profitez du pansage pour le brosser avec une éponge humide, couvrez-le de serviettes préalablement trempées dans l’eau, vaporisez-le avec un spray, prévoyez de lui offrir une piscine gonflable ou emmenez-le se baigner dans un cours d’eau !

Les principaux risques liés à la chaleur chez les chevaux

Lorsque les températures estivales s’affolent, le cheval peut très rapidement se retrouver en difficulté, notamment s’il est travaillé, monté ou transporté durant les heures les plus chaudes. Il est par conséquent important de comprendre quels sont les principaux risques liés à la chaleur afin de pouvoir prévenir les complications et agir au plus vite en cas de besoin.

La déshydratation

Afin de réguler sa température corporelle, le cheval utilise la transpiration, pour évacuer la chaleur. Ce mécanisme possède néanmoins ses limites, et lorsqu’il transpire de façon très abondante, il perd non seulement de l’eau, mais également des électrolytes essentiels pour le fonctionnement de son organisme (sodium, potassium…). Par conséquent, il est indispensable en période de forte chaleur ou de canicule d’être prudent sur ces pertes.

Les signes de déshydratation chez le cheval sont facilement visibles : le test du pli de peau, au niveau du poitrail, est un moyen simple et efficace de s’assurer que son équidé n’en souffre pas. De même, si vous constatez que ses muqueuses sont sèches, que ses urines sont concentrées ou tout bonnement qu’il manque d’appétit, cela peut évoquer également une déshydratation.

Si tel est le cas et qu’aucune mesure n’est appliquée, cette déshydratation peut avoir des répercussions néfastes sur sa santé en évoluant vers un état de fatigue important ou des coliques digestives.

Le coup de chaleur

Le coup de chaleur ou hyperthermie est l’un des risques les plus redoutés lors des épisodes de fortes chaleurs. Il survient en particulier lorsque l’organisme du cheval n’arrive plus à lutter contre l’augmentation de sa température interne. Cela peut être la conséquence d’un effort important durant un moment particulièrement chaud, d’un transport mal ventilé ou simplement après une exposition prolongée au soleil et sans abri.

Certains symptômes sont impérativement à surveiller, tels que :

  • L’accélération de la respiration ;
  • La température du cheval et notamment si celle-ci dépasse 39,5°C ;
  • Une léthargie pouvant être accompagnée de tremblements ;
  • Une absence de transpiration.

Sans refroidissement rapide de l’animal, le coup de chaleur peut entraîner des atteintes physiologiques graves et notamment neurologiques, voire la mort : c’est une urgence vétérinaire.

Perte de performance et troubles musculaires

Même sans atteindre une pathologie critique, la chaleur altère la capacité du cheval à faire de l’exercice. En effet, lorsqu’il est exposé à des températures hautes, sa fréquence cardiaque et sa respiration vont naturellement être impactées et ses muscles vont se fatiguer plus vite. Par ailleurs, sa récupération sera moins facile.

Par conséquent, chez les équidés de sport, cela peut avoir un impact sur les performances, mais également engendrer d’autres problématiques, telles que des courbatures, des blessures voire un coup de sang.

Par ailleurs, chez le cheval de loisir, le moindre effort peut quant à lui être éprouvant d’autant plus s’il travaille de façon irrégulière.

La chaleur peut enfin avoir des répercussions sur le comportement de l’animal, qui peut sembler plus fatigué, moins attentif, voire plus irritable.

Des besoins différents pour chaque cheval

Si tous les chevaux ont besoin de fraîcheur durant les épisodes caniculaires ou de fortes chaleurs, certains nécessitent une attention particulière, selon leur âge, leur activité ou encore leur état physiologique.

Mon cheval de sport en été

Les chevaux de sport sont soumis à des efforts soutenus, et en été il est essentiel d’être d’autant plus vigilant quant à leur état. Après chaque séance avec votre animal :

  • Pensez à le doucher avec soin,
  • Offrez-lui un repos à l’ombre,
  • Donnez-lui un complément en électrolytes si besoin,
  • Surveillez les signes de fatigue inhabituelle ou d’hyperthermie.

Juments suitées, poulains et chevaux d’élevage

Les juments suitées ou allaitantes sont très sensibles à la chaleur et ont besoin d’un apport hydrique très conséquent. Elles doivent donc bénéficier d’un  accès permanent à une eau propre et fraîche, à volonté, d’une zone d’ombre propice au repos et suffisamment grande, ainsi que d’une alimentation adaptée.

Par ailleurs, les poulains ont quant à eux une thermorégulation immature : évitez donc les sorties en pleine journée, et assurez-vous qu’ils puissent se coucher à l’ombre et boire facilement. Surveillez régulièrement leur bonne hydratation par le test du pli de peau.

Chevaux de loisirs

Un cheval peu entrainé, ou en surpoids, peut véritablement peiner à supporter la chaleur, même au repos. Veillez à maintenir une activité douce, régulière et adaptée à votre compagnon aux heures les plus fraîches et surveillez le moindre signe de surchauffe.

Les signes de surchauffe chez le cheval : savoir réagir vite

Un cheval qui souffre fort de la chaleur peut voir sa température corporelle augmenter sans parvenir à la faire redescendre. Soyez vigilant durant la saison estivale aux signes les plus fréquents :

  • une respiration rapide et courte,
  • une température rectale élevée (plus de 39,5 °C),
  • des muqueuses rouges et/ou sèches,
  • une absence ou un excès de transpiration,
  • une faiblesse inhabituelle ou des troubles de la coordination.

En cas de doute, douchez votre cheval immédiatement, mettez-le à l’ombre, donnez-lui de l’eau et des électrolytes, et contactez votre vétérinaire.

Conclusion

La chaleur en été peut très rapidement avoir des conséquences désastreuses pour le cheval. Aussi, il est primordial de veiller à son bien-être en particulier durant cette saison, en combinant des techniques de rafraîchissement, des aménagements du lieu de vie et de ses sorties, ainsi qu’en étant attentif à tout signe avant-coureur.

Et parce que même les meilleurs soins ne préviennent pas tous les imprévus, n’oubliez pas que souscrire une assurance équine adaptée reste une mesure de sécurité essentielle pour vous comme pour votre cheval. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter nos spécialistes de l’assurance équestre.